Saskatoon/Calgary

Publié le par frufru

Saskatoon/Calgary

Jeudi 21 juillet 2016

Nous partons avec la voiture de Vincent. Au compteur 45 310 km. Il est 9h50

Aujourd’hui, c’est le jour du grand départ vers l’Ouest.

Mais aujourd’hui c’est aussi le jour où nous quittons la rivière, et là, je suis très triste. J’ai rempli mes yeux de cette vue magnifique ; j’ai dit au revoir au rouge-gorge de la prairie qui est au moins trois fois plus gros que les nôtres et qui niche au-dessus de l’applique devant la porte du garage ; j’ai emmagasiné le plus possible de détails de la maison et je vous en parlerai peut-être un jour…

Donc en route vers l’Ouest, direction Calgary. Allez ! Faites un effort ! Prenez Google maps ; cherchez Saskatoon, empruntez la route 219 puis la 15, la 7, et la 9 jusqu’à Calgary.

Donc, nous partons et tout de suite nous sommes dans la prairie ; c’est-à-dire qu’à perte de vue c’est une immense plaine. Mais quand je dis immense, c’est pour de vrai. Avec notre Beauce, nous sommes petits, tout petits, petits joueurs. La route est toute droite à tel point que la plus petite courbe est indiquée par au moins trois panneaux dans les 500 mètres qui précèdent et quand deux toutes petites courbes se suivent vous avez un panneau chicane ! Et çà c’est sur une distance de 500 km vers l’Ouest et 800 km vers l’Est.

Dans la première partie, il y a peu d’habitations, toute la surface est en champs cultivés ; des champs de colza immenses, beaucoup de champs de céréales et nous avons même vu un très grand champs de lin, c’est-à-dire une belle surface bleu-gris magnifique. Et qui dit céréales, dit silo et il y en a partout ; presqu’essentiellement des silos d’aujourd’hui en métal, mais Laurence nous en a montré quelques anciens, en bois et bien sûr ceux d’aujourd’hui sont 10 fois plus gros que les autres.

J’ai aussi remarqué, tout le long du chemin, un nombre impressionnant d’antennes très hautes ; cette hauteur est d’ailleurs étonnante : quand rien n’est plus haut que 3 ou 4 mètres qu’est-ce qui justifie des antennes de 20 ou 30 mètres ? cela pourrait se comprendre s’il y en avait peu, mais justement il y en a beaucoup ; alors ?.... je ne sais pas.

Une autre chose m’a surprise : il n’y a que des champs de céréales, donc du foin et nous avons vu moins de 20 troupeaux de vaches sur tous ces km. Surprenant, non ?

Donc, la prairie… la prairie… c’est plat, plat, plat et quand nous entrons en Alberta, une autre surprise nous attend… dans la prairie, les champs de colza : il y a des puits de pétrole. Bon, effacez les images que vous avez des champs pétrolifères du moyen orient ! il ne s’agit que de petits puits individuels au milieu des champs, mais il y en a beaucoup ; je crois que nous en avons de similaires dans les Landes.

Après 500 km, tout d’un coup, la route descend et nous entrons dans un canyon : Horseshoe (fer à cheval). C’est magnifique ! Sur le versant Nord il reste de la terre sur les parois et il y pousse donc un peu de végétation, et notamment de la sauge. Sur le versant Sud, c’est toutes les couches détaillées de la roche qui s’offrent à nous, en tranches horizontales et dans un endroit tout exprès aménagé, nous rencontrons les Hoodoos : c’est un phénomène géologique comparable à nos cheminées de fée. Un peu plus loin, un autre canyon nous attend, mais là, nous le voyons d’en haut et il n’y a pas de Hoodoos.

Au total, la prairie, c’est une expérience ; évidemment, c’est un peu monotone, mais je suis bien contente de l’avoir faite, et c’est quand même des notions de grandeur que nous ne connaissons pas. Peut-être la Patagonie serait-elle comparable ? Il faudra y aller, je ne vois que cela….

Ce soir, nous sommes tout à côté de l’aéroport de Calgary dans un appart’hôtel. Vincent nous a rejoint et restera avec nous jusqu’à dimanche ; il est venu en avion après sa journée de travail et repartira dimanche avec sa voiture avec laquelle nous sommes venus.

Et demain, nous prenons la bééééte, le monstre !

ff

Précisions techniques sur la prairie : de Winipeg à Calgarie, la prairie fait 1300 km (d’Est en Ouest) et de Prince Albert à Esteban, elle fait 550 km (du Nord au Sud).

Ce soir nous sommes arrivés à 19h45 à l’hôtel.

ff

Allo ! allo ! ici Queenie, alias la duchesse du Hampshire ! Quelques détails supplémentaires pour cette journée bien remplie ; et oui, quand on voyage si longtemps il faut faire des “arrêts confort“ comme disent mes compatriotes. Et la ça commence a être très drôle les hommes debout devant la prairie et les femmes presque en rang essayant de trouver une dénivellation même très minime sur le bord de la route et oui on ne veut quand même pas créer d’accidents. Il faut vous dire qu’il y a de la circulation quand même, mais rassurez-vous, pas d’accident. L’honneur est sauf

QUEENIE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article