La vie à bord

Publié le par frufru

 

Vous connaissez le film Alexandre le Bienheureux ? et bien dans le California, c’est pareil ! Tout est à portée de main. Pas besoin de se déplacer. D’ailleurs il n’est pas possible de se déplacer. Chacun sa place : un sur le siège avant passager, l’autre sur la banquette arrière.

Pour les repas, lorsque nous sommes obligés de les prendre à l’intérieur, ce qui est souvent le cas en Norvège, c’est celui qui est assis sur la banquette arrière qui dirige la manœuvre. Le frigo immédiatement à sa gauche et dans le prolongement les feux gaz. Les placards sont en-dessous pour trouver les casseroles, les assiettes et le tiroir des couverts ainsi que quelques ingrédients. A gauche mais un peu en arrière nous avons transformé la penderie en réserve alimentaire. D’un geste l’on accède à tout. Mais attention, s’il y a quelque chose de posé sur le frigo il faut le sortir pour pouvoir ouvrir celui-ci, machinalement on le pose sur le dessus des plaques gaz. Ah ! mais si l’on veut se servir des plaques gaz il faut sortir cette chose que l’on peut poser sur le frigo. Voilà c’est simple.

Et si l’on mange il n’est pas possible de dormir. Pour faire le lit il faut ranger la table et tout ce qui concerne la nourriture et déplier la banquette. Ici l’on ne fait qu’une seule chose à la fois, ce n’est pas difficile !!!

Sinon c’est bien. « Surface balayable» : 2 mètres carrés, volume chauffable : 8 m3. Et je ne vous parle pas du ménage qui est vite fait. Bien que tout petit, avec le toit relevable nous nous tenons debout à l’intérieur.

Ici le dicton « chaque chose à sa place, une place pour chaque chose », est de mise.

 

19/06 -                     de Andenes à Nyksund    165 km

 

Et on en a encore eu un ! Et pourtant, nous n’y croyions pas ; cela avait mal commencé. Les gris ne cessaient de grossir et bien sûr venaient se fixer devant lui sans complexe. Il a fallu attendre le dernier moment pour qu’il mette tout le monde dehors et qu’on puisse en profiter. Ceci étant, avant le moment M, nous avons fait de belles photos avec les gris, les blancs, les bateaux, les rochers, … Ce qu’il y d’étonnant pour nous avec les soleils de minuit (vous aviez deviné, j’espère) c’est l’atmosphère : vous vous êtes rendu compte depuis 20/21 h que sa trajectoire est très inclinée vers la droite, c’est-à-dire vers le Nord ; de ce fait, à 23 heures, vous avez l’impression qu’il n’est pas descendu et ce n’est pas loin d’être vrai ; pour vous donner une idée, quand il est au plus bas, il est environ à 3 cm au-dessus de l’horizon au bout de votre bras tendu (vous avez l’air malin tous, le bras en avant, le pouce et l’index séparé de 3 cm ! René, j’ai dit 3 cm je n’ai pas dit 5 !) ; évidemment, il remonte à partir de 2 heures selon un trajectoire d’inclinaison identique vers l’Est. Cela, c’est déjà exceptionnel pour nous : il descend et il remonte sans nous avoir tiré sa révérence ; et en plus, vous observez ce phénomène à une heure où nous ne connaissons que la nuit ; et pendant ce temps là vous avez toujours vos lunettes de soleil sur le nez, vous les avez mises en vous levant, vous les enlevez en vous couchant, c’est simple !

Seulement voilà : avec tout ça vous vous mettez au lit vers 2h30 et quand des petits malins (il y en a aussi en Norvège) envoient des pétards contre la montagne (où vous êtes installés) pour que cela résonne bien fort et qu’ils font cela pendant une heure environ, il est déjà bien tard. Ajoutez à cela que ce n’est pas un jour où le sommeil veut bien vous rendre visite… et bien cela vous fait une petite nuit, une toute petite nuit quand « un bruit suspect » vous réveille en sursaut à 7 heures du matin ! Du coup, nous sommes partis tout de suite pour prendre un petit déj au soleil… qu’il a fallu assez vite faire suivre d’un somme de 2 heures (11h – 13 h). A Sortland, seule grande ville sur le trajet du jour, nous nous arrêtons pour laver le camion (ce n’était pas du luxe) et partir à la recherche d’un point wifi. L’office du tourisme nous indique un petit centre commercial en disposant. Nous mettons le blog à jour, consultons nos messageries et mine de rien, il est 18 heures. Tiens, on est parti pour une journée qui ne comportera qu’un seul repas !

Et ce soir nous sommes à Nyksund, 16 habitants ! il s’agit presque d’un village fantôme. Situé tout au Nord de l’île Langoya, c’est un petit port de pêche abandonné par ses habitants qui ont accepté, en 1970, la prime du gouvernement pour être déplacé vers un port proche mieux protégé. Abandonné par tous ? non, seul le forgeron resta et y mourut en 1980. C’est un allemand qui a découvert ce village abandonné et qui lança de nombreux chantiers de restauration soutenus par l’UE.

Désolée, mais c’est encore ‘un petit bout du monde’ : la route s’arrête là, il n’y a pas de plus loin…

 

NB : l’observation que je vous ai relatée du soleil de minuit est valable parce que nous sommes tout proches du solstice d’été. C’est quand la période du soleil de minuit commence et quand elle se termine que sa majesté le soleil tutoie la mer.

 

DSC_0072-copie-1.jpg Le camion au soleil de minuit

Publié dans frufru33

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F
<br /> Coucou !<br /> <br /> <br /> Je vois que tout se passe super bien. Profitez-en bien ! Ici, après un printemps, comment dirais-je, "norvégien", nous attendons beaucoup de l'été.<br /> <br /> <br /> N'oublie pas de me faire un maximum de photo de vélo et d'aménagements cyclables (pistes et bandes, voies vertes, ronds-points, etc)<br />
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L
<br /> Vos photos sont extras, je me régale! L'été sous ces latitudes c'est fatigant on dirait...<br />
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