Le confort des touristes… 14/7

Nous avons déjà parlé des aires de repos aménagées de façon contemporaine par des architectes du pays. Non seulement elles permettent aux voyageurs d’apprécier le lieu mais aussi elles offrent des services tels que restaurant ou café et toilettes. Mais ces aires sont récentes et sur des routes spécifiques mais bien d’autres existent sur toutes les autres routes. Sur certains tronçons, il est possible d’en trouver parfois tous les 3 à 5 km de distance ; elles peuvent être de simple parking pour admirer le paysage avec des infos et cartes du secteur, mais souvent elles comportent des toilettes. Il est également possible de trouver des toilettes sur les plages, oui il y a des plages, sur les ports, etc. Et alors les toilettes ! Toujours super propres, avec eau chaude au lavabo avec papier également pour les mains ainsi que savon. Il y a même du papier en stock pour ne pas manquer et que personne ne vole ! C’est extraordinaire et vraiment confortable pour le voyageur. Elles sont aussi particulièrement bien signalées. Allons trouver cela chez nous !!!

Ci-dessous l’article de ma rédactrice en chef, dit « le petit baratin »

14/7 -                    de Husoy à Alvik                              248 km

Question circuit, nous sommes partis de la R604, à gauche la R55 jusqu’à Sogndal, un petit tour sur la R5 à gauche jusqu’à Kaupanger et on revient, la R55 jusqu’à Halla, ferry pour Vaugsnes, R13 jusqu’à Voss, à gauche jusqu’à la R7 direction Bergen. Vous suivez, j’espère !

Nous nous dirigeons vers Bergen. Notre premier objectif est l’église en bois debout de Kaupanger. Comme toutes les autres, elle est à l’écart du village et pourtant il y a de nombreuses voitures garées devant elle. Que se passe-t-il ? Je vais demander si on peut la visiter et surtout si on peut faire des photos à l’intérieur. Une dame fort gentille me répond que l’église est occupée par un mariage et qu’on ne peut y rentrer. Voilà l’explication des voitures garées. Le fru, très intéressé, me pousse du coude et m’invite à demander s’il y a un accès wifi. Mais bien sûr me répond la dame avec un grand sourire. Nous prenons un café encore une fois dans un cadre agréable et chaleureux, on s’assure que tout va bien pour nous – mais pensez donc ! – on nous indique l’accès à la prise électrique, bref, on est choyé. Comme on est samedi et qu’il ne fait pas mauvais temps, des gens s’installent dehors et grignotent ce que la dame prépare. En somme, un petit moment de bonheur pour qui veut auprès de cette église, même si elle n’est pas inoubliable.

Quand nos estomacs crièrent famille vers 15 heures, il fallut chercher un petit coin et nous trouvâmes une petite plage pour nous tout seuls, avec cabanes de pêcheurs, ponton et plongeoir, toilettes, barques et rayons de soleil (timides, on ne s’affole pas). Nous étions tellement bien que l’arrachement a été difficile.

Etape suivante : l’église en bois debout de Vik. Alors là ! C’est pas la même ! Bien sûr que c’est une église et que c’est très sombre, mais c’est joli et quand, en plus, elle se découpe sur les montagnes au loin, cela améliore encore le spectacle. Il était tard quand nous y sommes arrivés et la visite de l’intérieur n’était plus possible, mais nous l’avons mitraillée de tous côtés à l’extérieur.

Dans le Nord du pays, nous avons trouvé des cimetières sans qu’il y ait d’église ou autre lieu de culte. Depuis que nous sommes descendus, chaque église que nous avons vue est entourée du cimetière. Ils sont tous sur le même modèle. D’abord, ils ne sont pas cachés derrière des murs ou derrière des haies ; il n’y a aucun caveau parce qu’ils sont sur le modèle des cimetières viking (vous trouverez sûrement des images sur internet), c’est-à-dire qu’à chaque tombe correspond une pierre plus ou moins rectangulaire d’environ 60 cm de haut sur laquelle sont gravés noms et dates. Certains remplacent les pierres par des croix, mais c’est très rare, et d’autres marquent les emplacements par des petits obélisques qui peuvent atteindre 1 mètre. Et contre chaque pierre il y a un petit carré de terre fleuri. Quelle que soit l’heure où nous y étions, nous avons toujours rencontré quelqu’un, des hommes ou des femmes et pas toujours de vieilles personnes. Nous avons observé que les personnes présentes ne s’occupaient pas que d’une tombe, mais qu’elles avaient tendance à ramasser les fleurs fanées ou arroser à droite à gauche. Nous avons aussi trouvé dans chaque cimetière un petit coin, souvent un panneau de bois, qui recueillait tous les outils nécessaires à l’entretien des fleurs dans le cimetière : une petite pelle, un râteau, une bêche, un ou deux arrosoirs, des plantoirs, … tout cela à la disposition de tous et cela ne disparaît pas.

Vous vous demandez pourquoi je vous parle des cimetières. Ne craignez rien, je ne broie pas du noir. C’est tout simple : quand on fait de la généalogie, les cimetières sont des lieux que l’on fréquente et on y fait donc attention. Pour nous, ils sont intéressants et instructifs et quelquefois indispensables.

La journée se déroulait et je faisais l’inventaire de ce que j’allais vous raconter dans le baratin : notre petite café sympa, nos églises et surtout la plus belle, le déjeuner et son décor inouï, les cultures plus variées dans cette région : j’ai vu des choux, un petit champ de choux fleur et surtout beaucoup de champs de framboisiers et de pommiers. Je me faisais une raison : je n’aurais rien à vous raconter d’exceptionnel, ce sera une journée tranquille, sans à-coups suivant les grandes journées à fort potentiel émotionnel.

Et bien figurez-vous que la R13 entre Viksoyri et Vinje nous a offert un grand spectacle semblable à celui de la veille bien que les dimensions de la région ne soient pas les mêmes.  On commence par monter de façon impressionnante et ensuite on parcourt sur de nombreux kilomètres un plateau qui nous offre de très beaux paysages : nous sommes au sommet sans doute autour de 1000 mètres, les montages qui nous entourent sont rondes, pas de pics, enneigées en grande partie, des lacs gelés, des torrents, des cascades, des murs de neige. Bref : très chouette !

Au final, nous avons trop traîné un peu partout dans la journée et nous n’atteindrons pas Bergen ce soir. Mais qu’importe ? Personne ne nous attend et n’est-ce pas cela, principalement, les vacances ?

Ce soir nous sommes sur une aire de repos avec d’autres, il est tard et nous avons devant nous un fjord très large, un petit port bien caché, une petite plage, un long ponton… il y a pire dans la vie, quand même ?