Les oiseaux
Comme me dit Agnès, les oiseaux chantent aussi la nuit, lorsque je suis étonné de les entendre 24 h sur 24 car il ne fait pas nuit. Mais alors ici je pense qu’ils font les 3/8 car c’est un concert permanent. Et tous les instruments sont là, avec une variété de sons, de timbres et de mélodies que cela en est surprenant. Les mouettes sembles être un peu folles. A Nusfjord elles ont « gémi » toute la « nuit » avec des sonorités montantes puis descendante, un peu fatiguant !
Il y a beaucoup d’oiseaux en Norvège et beaucoup de photographes, armés d’appareils avec d’énormes objectifs les traquent partout. Pour la plupart ces photographes sont des Finlandais, pourquoi ?
Ci-dessous l’article de ma rédactrice en chef, dit « le petit baratin »
24/06 - de Nusfjord à Bodo 83 km
D’abord une anecdote d’hier soir. Des toulousains sont venus se garer à côté de nous pour la nuit. On blagasse un peu et chacun retourne dîner chez soi ; nous, notre frichti habituel (menu du jour « Colombo de porc et son riz ») mais eux cela devait être différent car ils ont fait cuire de la viande. Quand ils ont eu fini, ils ont mis des restes de viande dans une assiette en plastique sur une pierre derrière leur camping-car. Une mouette adulte a vu l’assiette de loin ; elle n’y a pas touché mais elle est partie chercher ses petits et pendant que ceux-ci se goinfraient elle n’a cessé de surveiller les environs pour que personne ne vienne leur piquer le casse-croûte.
Ça c’était pour vous faire patienter parce que la nouvelle du jour, je suis certaine que vous n’y croirez pas. Aujourd’hui, au programme, nous avons eu BAIGNADE. Hé ! oui m’sieurs dames. Baignade en mer de Norvège au bord dune grande plage de sable blanc. A ce moment là je ne sais pas qu’elle température il faisait précisément, mais nous avions décollé ce matin avec 17°. N’est-ce pas royal ? de toute façon, depuis quelques jours nous sommes en T.shirt et bermuda et même quelquefois, si le petit coin tranquille que nous trouvons pour déjeuner le permet, mon homme est torse nu.
Bon. Revenons à la baignade. Vous dire qu’elle était chaude serait mentir. Notre ami norvégien m’avait dit que dans le Sud elle était bonne et même chaude… sur 2cm d’épaisseur ! mais là, rien, même pas 1 cm, 1 mm, tout était glacial. Chez nous, les petites flaques ou les petits ruisselets qui mènent à la mer sont en général bien chauds, on dit « c’est du bouillon ». Et bien là, que nenni ! Déjà ces petits filets étaient très froids, c’est vous dire que la grande mer était glacée. Sans doute qu’on ne peut pas donner cher de la vie d’un marin qui tombe à la mer et y reste plus de 2 ou 3 mn.
Dans ces conditions, vous comprendrez qu’on a fait tout ce qu’on a pu mais la baignade s’est limitée au tiers de mollet. Je m’y suis reprise à deux fois pour atteindre ce résultat et je vous jure qu’elle était très froide.
Quant au bronzage, ça c’est tous les jours. On ne s’expose pas mais quand on déjeune, petit-déjeune, se promène, cherche le meilleur point de vue pour la photo, on bronze. Et n’oubliez pas que nous sommes toujours au-delà du cercle polaire !
Le circuit du jour, c’est comme d’habitude : c’est beau. On s’est régalé. Je ne sais pas combien d’arrêts photo, avec demi-tour bien souvent, nous avons fait. Au total nous avons mis toute la journée pour faire les 83 km que nous avions à faire pour atteindre l’extrémité sud de l’île ; c’est vous dire ! Frufru a couru pour des vues sur les montagnes enneigées ; les petits ports étaient tous plus beaux les uns que les autres Hamnoya, Reine, Moskenes, A, … Mais dans cette extrémité d’île il n’y a de la place que pour la route, les montagnes, les ports et les maisons ; pas de coin tranquille pour se poser pour la nuit. C’est pourquoi, nous avons décidé de prendre le ferry dès ce soir. Nous y sommes installés tous les deux, lui travaille sur l’ordinateur les photos qu’il va vous envoyer et moi j’ai passé un moment agréable avec vous, via « le petit baratin ».